J’ai été peu présente avec les enfants cette semaine. Je n’arrive pas toujours à bien trouver l’équilibre entre le temps pour moi (principalement pour le travail) et le temps pour les enfants. Quand je suis dans un projet, j’aime m’y plonger à fond et je peux être concentrée de nombreuses heures d’affilés. C’est aussi une manière pour moi de me ressourcer, en me sentant utile et en étant en interaction avec d’autres personnes. Mais le retour au quotidien familial m’est du coup parfois compliqué : pas l’énergie pour la bagarre du soir, besoin de calme… Et pourtant, je sais que quand j’arrive à être réellement dans l’instant présent, la joie des enfants est très communicative et ça fait du bien !

Heureusement, R. se rend très disponible, joue et sort régulièrement avec eux. (Ça me fait tout de même culpabiliser !)

Les enfants font preuve de beaucoup d’autonomie. Hier, L-R me tannait pour faire des gâteaux. Nous avions fait un fond de tarte la veille car elle souhaitait faire une tarte au citron, mais j’avais oublié d’acheter des citrons ensuite… Il fallait bien utiliser ce fond de tarte !
Nous avons donc réalisé une crème pâtissière pour ensuite y mettre des cerises fraichement achetées au marché. L-R était très enthousiaste de pouvoir déballer et utiliser la poche à douilles que j’avais achetée il y a plusieurs semaines. Une fois cette tarte terminée et engloutie, j’ai pensé que ce serait bon, mais elle voulait encore cuisiner.

Quant à A., il voulait lui utiliser aussi la poche à douilles ; nous avons donc avec lui fait des meringues avec et L-R, elle, a décidé de faire son propre gâteau, sans suivre de recette. Elle a réunit l’ensemble des ingrédients, a dosé plutôt correctement et j’ai réussi à lâcher prise pour ne pas trop intervenir.

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Voyant cela, A. a insisté pour faire de même. J’étais très réticente parce que nous avions déjà le gâteau de L-R, les meringues, je n’avais pas envie de passer mon après-midi en cuisine et je me disais que ça faisait trop à manger ! Mais A. était très décidé et n’en démordait pas. Du coup, je suis redescendue travailler et il a fait ça de son côté. Il m’a simplement appelée quand il a voulu faire chauffer du chocolat qu’il avait mis en morceaux dans une petite casserole avec du beurre. (Nous avons ensuite bien sûr fait la cuisson des gâteaux ensemble !)

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C’est toujours une grande leçon pour moi quand je me suis retirée plutôt de mauvaise humeur, pas en accord avec une de leur idée, et que je me rends compte qu’ils se sont débrouillés comme des chefs, qu’il fallait dire « oui » et faire confiance.

Le gâteau de L-R était trop farineux ou peut-être trop cuit ; celui d’A. contenait en plus de celui de sa sœur du chocolat et de la noix de coco et s’est révélé très bon et moelleux !

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Malgré ma mauvaise humeur du moment – me sentant dépassée par mon travail et leurs requêtes – je suis contente d’avoir réussi à les laisser libres d’expérimenter sans (trop) rechigner ;-) En règle générale, je les laisse volontiers patouiller mais j’achète pour cela des ingrédients 1er prix. Là, ce n’était plus de la patouille et ils utilisaient des ingrédients de qualité, ou en tous cas, dont nous pouvions avoir besoin et que je n’aurais pas aimé « gâcher ».

Ils ont eu beaucoup de plaisir à nous présenter leurs gâteaux au dessert et à les orner de bougies. Je les ai senti très fiers. Je pense que ce genre d’expérience est à la fois un super jeu pour eux et une bonne opportunité de se sentir pleinement compétents.