LR (4,5 ans) fait beaucoup de progrès flagrants. Au marché, elle a repéré les barquettes de tomates et m’a dit « ça coûte 2€ ». Elle cherche à écrire, parfois quand on dit un mot elle cherche à savoir par quelle lettre ça commence, pointe sur le livre le mot où elle pense qu’il est écrit « attention », s’applique à faire des lignes de boucles…
Ça m’interroge vraiment car je n’attends absolument rien d’elle pour le coup. Est-ce une question de tempérament uniquement ?
Hier, je lui ai acheté une robe toute simple. Je la regardais évoluer avec et je me suis dit à haute voix que cette forme me paraîtrait simple à refaire soi-même, que ce serait bien si je me mettais à coudre. A. (7,5 ans), qui a déjà essayé de faire un peu de couture avec une amie (et a bcp aimé) est devenu alors tout excité « Oh oui ! Une machine à coudre ! Une machine à coudre ! » Je lui ai demandé s’il aimerait que, l’année prochaine, il prenne des cours avec mon amie ; il s’est fermé : « Non. » Étonné par le contraste de sa réaction je lui ai alors formulé autrement, en demandant s’il aimerait en refaire avec elle, si ça lui plairait « qu’elle lui transmette son savoir » ; la réaction a été différente.
Ce peut-il qu’alors que sa scolarité en maternelle se soit visiblement « bien passée » (du point de vu des enseignantes, de sa joie à la sortie de l’école), elle l’est tout de même déjà dégoûtée de l’idée de l’enseignement ?
Clairement, il ne voulait pas y aller le matin, mais je ne pensais pas qu’on en soit arrivé à ce point déjà.
Avec le grand fils de R. j’avais remarqué ça déjà, et c’est une des grandes raisons qui m’a confortée à déscolariser les enfants. Chaque fois que L. se rendait compte – avant je disais « qu’il risquait d’apprendre quelque-chose », mais maintenant j’ai compris : – « que je cherchais à lui enseigner (de manière ludique !) quelque chose », il perdait tout plaisir. Lorsque l’on faisait un gâteau et que je tentais de faire avec lui la conversion entre millilitres et centilitres par exemple, c’en était fini de la confection du gâteau. L. avait des difficultés à l’école, je pensais donc que c’était un rejet de l’apprentissage lié au scolaire mais c’était peut-être simplement un rejet de la position « sachant » / « apprenant ».
Laisser un commentaire