Le soir, A. (7 ans) va se coucher sans problème vers 20h30. Mais sa sœur, L-R (4 ans) semble rarement aussi fatiguée que lui et bien souvent, après s’être brossé les dents et avoir écouté l’histoire, elle demande à redescendre au salon avec nous quand son frère se glisse sous la couette comme un bienheureux…
Bien sûr, une partie de la raison est certainement que comme beaucoup d’enfants, elle n’aime pas bien aller dormir (…!) mais aussi, je pense, parce qu’elle apprécie ce moment calme du soir et n’est effectivement pas encore tout à fait fatiguée. Étant donné que nous-mêmes mangeons ou vaquons à nos occupations, elle se trouve une petite activité de son côté sans faire de bruit. Je crois qu’elle se sent aussi fière parmi les « grands ». Souvent, elle demande un « travail ». C’est finalement l’heure de la journée où elle est le plus disponible pour s’exercer à des activités un peu dirigées dans ses cahiers.
Lâcher-prise, accepter le fait que chaque enfant a effectivement un rythme qui lui est propre, le laisser sentir son corps et faire ses propres expériences, lui faire confiance quant au fait qu’il n’est pas en train de nous manipuler ou de créer une habitude dont il ne pourra plus se défaire (quand bien même ?) mais qu’il exprime juste un besoin. L’avantage du unschooling est bien sûr que le coucher n’est pas dicté par l’heure « parce qu’il y a école demain ».
Parfois, nous aimerions voir un film et c’est plus compliqué pour nous car nous n’allons évidemment pas regarder Game of Thrones avec une fillette de 4 ans à côté ! Mais personnellement, je me dis que ces années vont passer vite et que c’est maintenant que je dois respecter les besoins de ma fille pour qu’elle profite d’une bonne confiance en elle toute sa vie. Mes 52 minutes de série peuvent attendre.
Au final, L-R n’est finalement pas vraiment envahissante les soirs où elle reste debout plus tard ; elle a bien compris que nous aimions profiter de ce temps pour nous et se fait discrète. Quand elle est prête, elle vient se pelotonner contre moi avec son doudou et je l’accompagne à son lit. Ça dure très peu de temps. Pour moi, ce sont des soirées bien plus tranquilles que les luttes parfois bien longues des couchers imposés qui n’en finissent plus car l’enfant rappelle sans cesse pendant que le parent s’énerve.
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