Quand je travaille, j’aime écouter une conférence (vidéos Youtube) au casque, ça me fait un peu l’effet d’une radio dont je peux choisir le sujet, ça m’aide à me focaliser sur mon travail. Et parfois, certaines résonnent particulièrement avec ce que je vis dans mon quotidien ou une problématique que je me formule. Ce fut le cas hier d’une vidéo de Christine Lewiski sur le site du Sommet de la conscience.
J’y suis allée distraitement, parce qu’une personne sur le réseau non-sco partageait le lien en disant qu’elle l’avait beaucoup appréciée. Il ne restait qu’un jour de visionnage quand j’ai vu l’info et 9h au moment où j’ai décidé de commencer à écouter.
Mais mon travail me demandait trop de lecture/écriture pour que je puisse vraiment y prêter attention et même si j’avais commencé à accrocher, après avoir 2-3 fois remonté le curseur en arrière car je perdais le fil, j’ai décidé d’arrêter la lecture pour terminer ma tâche.
Quand je m’y suis remise, il ne restait que 50 minutes avant qu’elle ne soit plus accessible. Le compteur tournait au dessus de la vidéo. Il me restait une trentaine de minute de la conférence à écouter et j’ai donc décidé d’arrêter vraiment ce que je faisais pour m’y consacrer. Ça ne tenait à pas grand chose que j’entende cette « conférence » ou non, mais elle m’a fait beaucoup de bien.

C’est amusant parce que je ne savais d’abord pas qui était Christine Lewiski ; pourtant j’avais déjà entendu parler d’elle. Elle a écrit avec sa sœur le bestseller J’arrête de râler, dont j’avais entendu parler ainsi que du défi qui consiste à ne plus râler pendant 21 jours consécutifs. Il y a trois semaines de cela, lors d’une rencontre entre parents où l’on parlait de notre colère, j’ai d’ailleurs évoqué ce défi en disant que je n’avais « même pas envie d’essayer » — sentant que je n’y arriverais pas ! – (Maintenant que je l’ai entendu en parler, je suis assez tentée…)

Mais ce n’est pas ce qui m’a enthousiasmée en l’écoutant.
Elle a parlé de zone de « brillance » et cela a beaucoup raisonné en moi. Elle distingue différentes « zones », qui sont en fait des concepts de Gay Hendricks :

  • notre zone d’incompétence : des choses que l’ont fait, dont on arrive à se dépatouiller mais que l’on réaliser plutôt moins bien que les autres
  • notre zone de compétence : généralement ce pour quoi on a une formation et des diplômes, que l’on sait bien faire mais que quelqu’un d’autre ferait aussi bien que nous
  • notre zone de brillance : ce qui nous fait vibrer mais qui est un peu au-dessus de ce que l’on sait faire et qui sort dons de notre zone de confort

Elle explique que généralement, avant de passer en zone de brillance, on a une petite voix qui nous dit : « Mais enfin, t’es qui pour croire que tu peux faire ça ? Tu rêves ma poulette, de toute façon, d’autres l’ont déjà fait et sûrement mieux que ce que tu pourrais faire en plus… » Du coup, le plus souvent on s’auto-sabote.
Pour elle, cette petite voix est donc devenu l’indicateur que justement, elle était sur le bon chemin !
J’ai trouvé pertinent sa manière de mettre en garde à ce que notre modestie, ne nous empêche pas d’être brillant. Afin de ne pas paraître vantard ou de sembler vouloir écraser les autres, on se réfrène effectivement souvent, soit dans nos actes, soit dans notre satisfaction. Mais au final, admettre que l’on se sent pleinement vivant, soi-même et accompli, ne veut pas dire que l’on s’estime meilleur que l’autre.

Comme souvent lorsque quelque chose m’a titillé, je suis donc allée écouter plus de vidéos d’elle. (Je fais des monomanies comme mes enfants, oui). Dans l’une d’elle, elle parlait de ce sentiment de jalousie que l’on peut avoir quand quelqu’un d’autre a fait quelque chose que l’on aurait voulu faire nous-mêmes. Elle disait de le transformer en inspiration et que si ça réveillait cela en nous, c’était certainement que ça touchait quelque chose, pas loin de notre zone de brillance justement.

Très vite cela m’a évoqué des choses que j’envie effectivement chez d’autres, que je remets à plus tard, ou pour lesquelles ma petite voix se réveille.

Et cette semaine, la vie m’a amené deux alertes comme celle-ci m’indiquant qu’il était temps de passer à l’acte.
J’ai donc envie de relever ce défi personnel : utiliser véritablement ce blog comme espace de réflexion, pour moi, pas seulement pour recenser mes observations sur mes enfants et écrire plus régulièrement ; voyager, enfin.

J’ai d’autres projets en tête mais j’y sens moins d’urgence.
Si en 2016 j’arrive à reprendre l’écriture et que l’on a fait au moins 3 excursions (j’en ai déjà 2 en tête), je considérerai que j’ai relevé mon défi et je pense que je pourrai être satisfaite de moi. :-)