Avec l’instruction en famille, les enfants n’ont jamais autant joué ensemble.
Parce qu’elles nous agacent, nous remarquons surtout les chamailleries et pourtant, les fois où ils coopèrent, s’inventent des jeux et échangent sont bien plus fréquentes et on ne pense tout simplement pas toujours à les pointer.
C’est, il me semble, un des gros « apprentissages » de notre expérience de l’IEF.
Toute la journée, il faut s’arranger avec l’autre ou trouver un lieu pour s’isoler et faire respecter ses propres besoins. Parfois, ça se fait dans les cris, et c’est un apprentissage pour les parents aussi car nous sommes leur premier exemple…
Parfois, les arrangements ne sont pas très équitables mais pourtant, cela semble convenir à tout le monde ; et la fierté d’avoir réussi à trouvé un accord est palpable. Le plus grand use parfois clairement de méthodes de manipulation douce avec sa sœur pour lui donner envie de telle ou telle chose (là encore les parents sont l’exemple !). Parfois il est juste très heureux de lui faire découvrir avec enthousiasme quelque chose qu’il vient lui-même d’apprendre.
C’est fascinant de les voir plonger sans a priori dans un jeu.
Je pense que grâce à ces nombreux moments partagés, bien plus fréquent grâce à l’IEF, les enfants seront plus tard aussi très soudés.
Même s’ils sont influencés par l’environnement, la télé, etc., l’un comme l’autre participe spontanément à des jeux dits « de filles » ou « de garçon ».
Je pense, plus volontiers que s’ils étaient baignés dans le discours des cours de récréation où l’on peut facilement être « une fille » ou « un bébé » selon ce que l’on porte, ce que l’on aime, ce à quoi l’on joue.
De la même manière, A. (7 ans) peut beaucoup s’amuser avec les plus jeunes (sa sœur ayant 4 ans et les amis de nous voyons parfois de 3 à 5 ans). Il leur organisent des parcours, joue à l’animateur ou simplement s’amuse sur un pied d’égalité avec eux. Je crois que là encore, l’environnement scolaire pourrait réfréner cela puisque les enfants sont habitués à ne jouer qu’avec des enfants de leur âge. (Il est pour autant tout aussi à l’aise avec des plus grands bien sûr, et même avec les adultes.)
Bref, c’est un point que je ne note pas dans mes bilans hebdomadaires mais qui n’est pourtant, à mes yeux, pas du tout négligeable.
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