C’est ce que m’a dit une amie une fois.
Pourtant, je n’empêche vraiment pas mes enfants de construire des cabanes dans le salon, de sortir toute la dînette pour faire un restaurant ou un magasin, d’étaler les coussins par terre pour s’inventer un parcours… Ils descendent parfois tout un paquet de jouets de leur chambre « pour décorer » le salon, se construisent une « machine » avec tout ce qu’ils trouvent !
Leur papa est souvent horrifié et pressé que tout reprenne sa place d’origine mais au final je n’ai pas l’impression que l’on passe tout notre temps à faire le ménage ni que l’on dépense tant d’énergie à ranger.
Alors j’y ai réfléchi.
Le fait de définir, lors de notre aménagement, des petits coins pour les enfants un peu partout a sans doute, sans que ce soit l’intention première, considérablement facilité le rangement.
En y réfléchissant, je me suis aperçue que les enfants ont un endroit pour eux dans chaque pièce à vivre. C’était très important pour moi de leur faire toujours une place à leur hauteur, pour qu’ils se sentent accueillis et qu’ils puissent avoir une grande autonomie ; je suis ainsi très sensible à la philosophie de Maria Montessori.
Ils aiment nous imiter, la petite cuisinière a donc naturellement toujours été dans ou près de la cuisine ; là où nous avons nos livres, ils ont aussi leur étagère; etc.
Le salon est la pièce la plus mouvante, c’est là que l’alternance entre le bazar et le rangement est la plus flagrante.
Prévoyant qu’ils préfèreraient jouer dans le salon, près de nous, plutôt que dans leur chambre, je tenais à ce qu’il y aient une place pour leurs jeux et un espace pour qu’ils puissent dessiner.
Il y a aussi un coin pour des jeux de cartes dans un tiroir de notre meuble Hi-Fi.
Tous ces rangements segmentés et très identifiés facilitent beaucoup le rangement. Lorsqu’il est temps de retrouver un peu d’espace, c’est facile de dire qui s’occupe de quoi, de regrouper ce qui va où ; chacun a alors sa tâche et sa destination. Pour chaque endroit il y a au final peu de chose à ranger, ça paraît du coup facile, rapide, ce n’est pas décourageant.
Mon compagnon dit que j’adore les boîtes. C’est un peu vrai… En fait je trouve ça super pratique. Quand on veut s’en servir, je peux sortir « la boîte de pâte à modeler », « la boîte de peinture », et après, on remet tout dedans, on la glisse à l’endroit prévu et hop. Il y a un tiroir pour les puzzles, un pour les jeux avec des nombres ou des lettres (bon ça va, je suis pas sectaire, on peu aussi y mettre un loto ou des figurines !), les enfants retrouvent aussi facilement ce qu’ils cherchent.
Dans leur chambre, les boîtes ont une petite étiquette illustrée pour faciliter le tri. C’est facile et honnêtement, assez stimulant pour les enfants qui se sentent efficaces et autonomes quand on dit « allez, tu t’occupes des voitures, toi des peluches, et moi des kaplas ! »
Au final, je pense que c’est en refusant la présence de jeux dans certaines pièces que l’on finit par se faire envahir, car ça me paraît impossible à interdire concrètement (et dommage !) et c’est donc ainsi que l’on passe son temps à essayer de ramener des choses dans la chambre de l’enfant ou de les cacher sous la table basse…
Dédier un espace de rangement aux enfants dans chaque pièce permet selon moi que jamais un jeu ne « dépasse » dans la zone adulte car il tout simplement sa place, juste à côté.
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