Depuis que j’ai entrevu la non-scolarisation comme un choix potentiel, j’ai commencé à regarder les jeux de mes enfants sous un autre angle. Le matin, avant de partir à l’école, je les ai observé s’organiser et construire, s’isoler et imaginer. J’ai observé comment à travers ces jeux ils utilisaient les mathématiques, la logique, l’entraide. J’ai remarqué les rythmes de jeux collectifs alternés au besoin de solitude au fil des journées.

Et là, je n’ai plus eu envie de les interrompre. De dire que là, c’est l’heure de faire autre chose (de s’habiller, souvent !).

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Je suis totalement convaincue qu’ils ont tout le potentiel de créativité, d’intelligence, de motivation pour découvrir, chercher, essayer, inventer sans qu’on les y pousse.

Le plus gros handicap à cette aventure c’est moi. Moi, la bonne élève qui va devoir se retenir d’essayer de leur apprendre à tout prix comme elle a appris. Moi, la bonne élève qui cherche à être bien jugée mais qui va devoir se confronter aux regards des autres qui penseront son choix irresponsable. Moi, la maman qui ne sait pas si elle arrivera à accepter les nombreuses demandes de présence et de jeu de ses enfants.

Mais qu’est ce que j’ai envie de plonger dans cette aventure !

Car je suis persuadée d’en retirer autant d’apprentissages que mes enfants. Apprendre à être vraiment là, arrêter de reporter les envies à plus tard, s’affranchir du jugement des autres et tout simplement mener maintenant la vie que l’on souhaite en s’écartant un tout petit peu de sa zone de confort pour mieux grandir.